Vivre en zone hostile : quand la créativité devient un acte de survie

Publié le 9 décembre 2025 à 01:30

🕯️ 1. Introduction : la vérité que personne ne dit

 

🧠 Vivre avec un TSPT-C en pays en paix

 

Vivre avec un TSPT complexe, ce n’est pas seulement porter une histoire douloureuse.
C’est habiter un corps et un monde qui ne cessent jamais d’envoyer des signaux d’alerte.
Même en pays en paix, même dans un environnement qui semble calme de l’extérieur, l’intérieur continue de résonner comme une zone sensible, instable, constamment menacée.

 

🔥 La créativité comme mécanisme de survie

 

On imagine souvent la créativité comme un élan libre, une étincelle joyeuse née du désir ou de l’inspiration.
Mais pour certaines personnes — et j’en fais partie — la créativité est d’abord un mécanisme de survie.
Elle n’a rien d’un luxe esthétique.
Elle est une nécessité vitale.

 

🛟 Créer pour ne pas s’effondrer

 

Lorsque l'esprit vit en alerte permanente, il apprend à élaborer des issues de secours.
Il invente, il anticipe, il construit des solutions avant même que les problèmes ne se présentent.
Il crée non pas pour embellir le monde, mais pour éviter l’effondrement.

Pour certaines personnes, la création n’est pas un choix.
Elle est la seule manière de continuer à exister.

 


2. L’hypervigilance créative : ce moteur que le monde confond avec du talent

 

🚨 Une créativité née de l’alerte

 

Il existe une forme de créativité dont personne ne parle : celle qui naît non pas de l’inspiration, mais de l’hypervigilance.
Une créativité réactive, immédiate, surgissant d’un système nerveux qui ne peut jamais se permettre de se reposer.
Une créativité qui répond à un seul impératif : assurer la survie.

 

🧩 Quand le cerveau construit des issues

 

Pour beaucoup, créer est un geste volontaire.
Pour d’autres, comme moi, c’est un réflexe :
un automatisme du cerveau traumatisé qui scanne l’environnement, détecte les menaces, anticipe les chutes possibles,
et génère en continu des solutions pour éviter de sombrer.

Ce que les gens perçoivent comme du talent n’est souvent que la partie visible d’un mécanisme interne façonné par des années d’alerte.

 

🔄 Le cycle sans fin

 

La boucle est toujours la même :
urgence → idée → mise en action → épuisement → nouvelle urgence.

Tant que la vie extérieure reste instable, précaire ou hostile, cette boucle ne s’interrompt jamais.
Elle tourne.

Sans fin.

 

🩹 Créer pour survivre

 

Créer, dans ce contexte, ce n’est pas inventer.
C’est survivre.
Et tant que l’environnement reste dangereux — matériellement, socialement ou émotionnellement — la créativité continue de se déployer comme un dernier rempart contre l’effondrement.

 


🔥 3. C’est dans cet espace-là que HARMONI-D est né

 

🌋 Un outil né du feu, pas du confort

 

HARMONI-D n’est pas né dans le calme d’un bureau ou la lenteur d’un projet institutionnel.
Il est né dans le feu.
Dans l’urgence.
Dans l’espace brut où le TSPT-C pousse à créer pour survivre.

 

🤲 Créer parce qu’il faut alléger le monde

 

Ce dispositif n’est pas un rêve abstrait.
Il est né de la confrontation directe avec le réel :
la surcharge du quotidien, la complexité des parcours neuroatypiques et traumatiques, la violence des délais,
l’injustice systémique, la solitude des personnes en souffrance.

HARMONI-D est né parce que personne ne créait ce qu’il fallait créer.
Alors je l’ai fait.

 

📚 Une clinique guidée par la rigueur scientifique

 

HARMONI-D n’a rien d’un outil improvisé.
La même hypervigilance qui oblige à survivre a aussi exigé la rigueur :
aller chercher les ressources fiables, s’appuyer sur les méta-analyses, les études empiriques récentes.
Croiser les sources, sécuriser l’architecture, respecter l’état des connaissances des dix dernières années.

Le chaos interne a servi de filtre.
La souffrance est devenue méthode.
La rigueur a été non seulement possible, mais indispensable.

 

👁️ La clinique comme expérience vécue

 

HARMONI-D n’a pas été conçu depuis un observatoire extérieur.
Il provient d’une compréhension intime des environnements instables, précaires ou hostiles.
Il porte la voix de celles et ceux qui naviguent dans le chaos, se perdent dans les diagnostics impossibles, cherchent des repères ou simplement un espace où leur expérience est enfin prise en compte.

 


🜂 4. Et c’est dans la même zone de vérité que CPTSD-Q est né

 

🧨 Un outil  clinique créé par Laurent COLOMBEL et forgé dans la réalité du trauma complexe 

 

CPTSD-Q n’est pas un questionnaire conçu depuis une tour d’ivoire.
Il est né dans la vérité du trauma complexe : la confusion, le morcellement, l’invisibilité, et la nécessité de nommer ce qui n’est jamais nommé.

 

🎯 Répondre à un besoin massif, ignoré depuis trop longtemps

 

Le trauma complexe reste mal compris, mal reconnu et mal évalué.
Les outils existants sont fragmentaires ou obsolètes.
CPTSD-Q vient répondre à ce manque cruel :
il voit ce que d’autres outils ignorent, il articule ce qui reste souvent silencieux.

 

🌱 Une création née de la vie elle-même

 

Comme HARMONI-D, CPTSD-Q est un outil né du terrain.
D’une clinique vivante.
D’une réalité humaine, pas d’un laboratoire détaché.

 

🌿 Deux voix, une même vérité

 

HARMONI-D et CPTSD-Q ne sont pas des projets parallèles.
Ce sont deux manières de répondre à la même urgence :
créer pour comprendre, comprendre pour alléger.

 


🧩 5. Pourquoi ces outils sont essentiels

 

🌍 Parce qu’ils partent du terrain

 

Pas de la théorie abstraite.
Pas de modèles dépassés.
Pas de protocoles qui ne voient pas l’humain.

 

💬 Parce qu’ils incarnent l’expérience directe

 

L’expérience vécue,
l’expérience clinique,
l’expérience traumatique,
l’expérience scientifique.

 

🕳️ Parce qu’ils comblent des vides que personne n’aborde

 

Le manque d’outils adaptés,
la fragmentation des évaluations,
la méconnaissance du trauma complexe,
le chaos des parcours neuroatypiques.

 

🔍 Parce qu’ils parlent la langue du réel

 

Ils ne cherchent pas à simplifier.
Ils ne fuient pas la complexité.
Ils accueillent le monde tel qu’il est — et les personnes telles qu’elles sont.

 


🛡️ 6. Conclusion : la créativité comme acte de résistance

 

Ce n’est pas un conte de fée

 

La naissance de ces outils n’a rien de magique.
Elle est rude, brute, brutale, née dans des espaces où peu de choses poussent.

 

🎭 Ce n’est pas un rêve

 

C’est un geste de survie transformé en geste clinique.
Un effort pour tenir debout, puis aider d’autres à tenir à leur tour.

 

🪨 C’est un acte de résistance

 

Transformer une guerre interne en outil de soin.
Transformer une vie hostile en dispositif d’accompagnement.
Transformer la douleur en structure utile.

Créer, ici, n’est pas une inspiration.
C’est une résistance vivante.
Et c’est peut-être là que se trouve la forme la plus brute d’humanité.

Si vous souhaitez un accompagnement profondément bienveillant et humain, n'hésitez pas à réserver votre rdv.

Prendre rdv

Ajouter un commentaire

Commentaires

BLAIMONT
il y a 2 jours

Ce que vous décrivez me fait penser aux parts dans l'IFS. La créativité, le masking, la dépression les TCA... des stratégies pour survivre en terre hostile. Grossir, maigrir pae ex pour tenter d'échapper aux regards, aux troubles hormonaux du syndrome prémenstruel...
En la matière, la femme neuroatypique a des ressources mais qui ne sont pas sans conséquences pour elle.

Edwige
il y a un jour

Oui, vous mettez le doigt sur quelque chose de très juste.
L’IFS montre comment nos parts internes orchestrent des stratégies de survie — masking, créativité, hyperadaptation, symptômes corporels — qui sont souvent brillantes mais épuisantes.
Les femmes neuroatypiques, en particulier celles vivant avec un TSPT-C, développent effectivement des ressources impressionnantes… mais qui se paient cher.
Merci beaucoup pour ce regard, il enrichit vraiment l’article.