Une clinique exigeante, lucide, et responsable
Dans ma pratique, j’accompagne des personnes très différentes :
des victimes de violences, des auteurs / autriices d’agressions psychologiques, physiques et sexuelles, des personnalités difficiles, des profils avec TND, des personnes avec des troubles de la personnalité, des traumas complexes, des TSPT, des fonctionnements borderline, narcissiques, évitants, ou encore des angoisses massives et des comorbidités multiples.
Cette diversité n’est pas un hasard.
Elle reflète la réalité humaine : les comportements humains — y compris les violences — sont multifactoriels, complexes, et rarement réductibles à une "cause".
🔬 Les violences ont une forte base génétique : ce que disent les données
Contrairement à ce que racontent les discours simplistes ou culpabilisants, les violences ne sont pas “causées” par une enfance difficile, un traumatisme, ou un défaut éducatif.
Les travaux de recherches en génétique comportementale montrent de manière convergente que :
-
les traits liés aux comportements abusifs ou violents (impulsivité, agressivité, froideur émotionnelle, dominance coercitive, rigidité, prise de risque, etc) présentent une héritabilité élevée, souvent au-delà de 60–70 % ;
-
les études sur les jumeaux montrent des corrélations beaucoup plus fortes chez les monozygotes que chez les dizygotes, ce qui confirme l’importance des facteurs génétiques ;
-
l’environnement partagé (famille, milieu éducatif) a un rôle beaucoup moins déterminant qu’on l’imagine ;
-
l’environnement non partagé (rencontres, contexte social, aléas de vie) influence davantage la forme que la présence des comportements.
Autrement dit :
👉 Avoir des traits prédisposant à des comportements violents ou abusifs est largement hérité.
👉 L’environnement module, mais n’explique pas.
C’est un changement de paradigme puissant.
🧯 Ce que cela implique : stop au narratif de l’enfance qui excuse tout
Les violences ne sont pas la conséquence automatique de traumatismes d’enfance.
-
Beaucoup de personnes ayant vécu des enfances difficiles ne deviennent jamais violentes.
-
Beaucoup d’auteurs / autrices de violences ont eu une enfance “normale”.
-
Et surtout : un vécu douloureux ou carencé n’annule pas la responsabilité des actes commis à l’âge adulte.
Le discours :
“Il/elle ne pouvait pas faire autrement parce qu’il/elle a souffert.”
est scientifiquement faux,
éthiquement dangereux,
et cliniquement contre-productif.
Comprendre les facteurs de vulnérabilité ne veut pas dire excuser les comportements violents.
🧠 De la génétique aux comportements : comment les traits deviennent violence
Les traits hérités ne condamnent personne à devenir violent·e.
Ils créent une architecture de base, une sorte de terrain :
-
impulsivité
-
hyperréactivité émotionnelle
-
rigidité cognitive
-
faible tolérance à la frustration
-
besoin de contrôle
-
froideur affective
-
difficulté à développer une empathie stable
-
immaturité émotionnelle
-
recherche d’excitation
-
paranoïa relationnelle
-
etc.
Ce terrain, combiné à certains contextes de vie ou de relation, peut mener à :
-
manipulation
-
emprise
-
dévalorisation
-
agressions physiques ou verbales
-
jalousie pathologique
-
comportements coercitifs
-
incapacité à se remettre en question
-
cycles de violence répétée.
Cette trajectoire est comprise, jamais excusée.
⚖️ Pourquoi je travaille aussi avec les auteurs / autrices de violences
Parce que c’est cliniquement indispensable.
Accompagner les auteur·ice·s de violences nécessite :
-
une compréhension des traits stables (part génétique)
-
une capacité à analyser les stratégies relationnelles (manipulation, contrôle, domination, dissociation froide)
-
un cadre thérapeutique ferme et sécurisé
-
un travail sur la responsabilité réelle, pas théorique
-
une confrontation des distorsions cognitives
-
un soutien pour l’auto-régulation
-
une lecture claire des risques
-
une lucidité éthique constante.
L’objectif n’est pas de “réparer leur enfance” mais de rendre impossible la répétition des comportements violents.
🛡️ Pourquoi j’accompagne aussi les victimes
Parce que l’autre versant de la violence est tout aussi complexe.
Les victimes peuvent présenter :
-
TSPT
-
trauma complexe
-
dissociation
-
perte d’estime de soi
-
sidération
-
ambivalence affective
-
troubles anxieux
-
stratégies de survie très anciennes
-
épuisement émotionnel
-
difficultés de séparation
-
hypervigilance.
L’accompagnement nécessite :
-
un cadre sécurisant
-
une validation des vécus
-
une lecture claire des mécanismes d’emprise
-
un travail de reconstruction interne
-
une restauration des capacités d’action
-
et un soutien dans les démarches concrètes.
🧬 Et au milieu : les personnalités complexes, les TND, les profils atypiques
Je travaille aussi avec :
-
les personnes borderline
-
les personnalités narcissiques (non criminelles)
-
les personnalités évitantes, dépendantes, histrioniques
-
les profils TDAH
-
les personnes autistes
-
les profils dissociatifs
-
les traumas complexes
-
les personnes cumulant TND et TSPT
-
les comorbidités qui brouillent tout.
Cette clinique demande :
-
de la nuance
-
une lecture précise des mécanismes internes
-
un cadre thérapeutique modulé selon les profils
-
une anticipation des risques relationnels
-
une compréhension fine des particularités neurodéveloppementales.
🎯 Tenir les deux pôles : responsabilité et compréhension
C’est le cœur de mon métier :
👉 Je reconnais ce qui, dans la personne, relève de traits hérités.
👉 Je reconnais ce qui relève d’un contexte relationnel.
👉 Je reconnais ce qui relève de stratégies psychiques.
👉 Et je distingue clairement ce qui relève de la responsabilité.
Ce n’est pas contradictoire.
C’est la base d’une clinique sérieuse.
📌 Conclusion : accompagner la complexité humaine sans céder à la confusion
Ma pratique s’appuie sur :
-
les données scientifiques (génétique comportementale, études sur les jumeaux, héritabilité)
-
les travaux des cliniciens spécialistes des comportements agressifs/manipulatifs
-
la compréhension fine des TND, des TSPT et des troubles de la personnalité
-
une éthique de la responsabilité
-
un refus des narratifs simplistes et culpabilisants
-
un engagement auprès des victimes
-
une rigueur ferme auprès des auteur·ice·s
-
une capacité à naviguer dans les profils les plus complexes.
Accompagner les violences, ce n’est ni excuser, ni condamner automatiquement.
C’est comprendre, clarifier, sécuriser, et responsabiliser, pour permettre à chacun·e de sortir de la répétition.
Envie d’expérimenter un accompagnement différent ?
Séances pour toutes et tous dans un cadre bienveillant et inclusif.
Ajouter un commentaire
Commentaires